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Travailler à l’étranger dans l’informatique : les questions à se poser avant l’expatriation

Photo du rédacteur: Camille Da SilvaCamille Da Silva

Expatriation digital nomad


En tant que professionnel de l’informatique, partir travailler à l’étranger peut être particulièrement tentant, notamment en raison des opportunités offertes par un secteur en pleine expansion à l’international. Cependant, une expatriation ne s’improvise pas et demande une solide préparation.


Que tu partes pour quelques mois ou pour une longue période, chaque aspect de ta vie à l’étranger – du logement à la couverture sociale, en passant par les visas et ton statut sur place – doit être soigneusement planifié. Chaque décision que tu prendras influencera directement le succès de ton expérience à l’étranger. Voici donc les points essentiels à anticiper avant de faire tes valises.


Partie 1 : La durée de l’expatriation


Quelques mois à 1 an : ce que cela implique


Si tu te lances dans un séjour de courte durée, plusieurs aspects pratiques doivent être pris

en compte. Notamment, la gestion du logement : que faire de ton logement dans ton pays

d’origine pendant que tu en loues un autre à l’étranger ? L’employeur offre-t-il une aide au

logement ? Il est fréquent de devoir gérer un double logement, ce qui peut s’avérer coûteux.


Cela doit être intégré dans ton budget. Et si tu mets ton logement principal en location, qui

pourra s’occuper des aspects pratiques sur place ?


Concernant ta mission professionnelle, tu dois vérifier les conditions locales pour obtenir un

visa de travail, si nécessaire (généralement hors de l’UE). Depuis quelques années, de nombreux pays ont compris le potentiel que représentent les digital nomades et les

télétravailleurs.


Si tu es freelance - indépendant, renseigne-toi sur ces visas temporaires

spécifiques. Ils te permettent de travailler en toute légalité, avec des conditions d’accès plus

souples qu’un visa de travail classique.


Plus d’une année : ce que cela implique


Si ton projet d’expatriation dépasse une année, des enjeux supplémentaires apparaissent.

Par exemple, la notion de résidence principale devient cruciale. Si tu résides plus de 183

jours par an dans un pays étranger, tu peux être considéré comme résident fiscal de ce

pays, avec des répercussions sur ta fiscalité et tes droits sociaux. Ta résidence principale

peut aussi être redéfinie en fonction de l’endroit où se trouvent tes intérêts économiques et

professionnels.


Dans le cadre d’une expatriation longue durée, il faudra bien choisir ton visa. Si tu es salarié,

ton employeur prend souvent en charge la partie administrative. En revanche, en tant que

freelance, la démarche est plus complexe. Quoi qu’il en soit pour un travailleur, un visa

touristique ne suffira pas.


À noter que les visas pour digital nomades sont souvent limités à 12 mois et pas forcément renouvelables. N’attend pas la dernière minute pour lancer les démarches.


Partie 2 : Le pays d’expatriation


Partir en Europe


S’expatrier en Europe est généralement la solution la plus simple, notamment en raison de la libre circulation au sein de l’espace Schengen. Si tu es citoyen de l’Union européenne, tu peux voyager et travailler sans avoir à obtenir de visa. Cependant, si ton séjour dépasse six mois, certaines formalités administratives, comme l’enregistrement auprès des autorités locales, peuvent s’imposer.


Pour les séjours de longue durée, il est nécessaire de te pencher sur les démarches supplémentaires à faire, notamment en ce qui concerne ta couverture sociale.


S’expatrier hors Europe


Travailler hors de l’Europe dans le domaine de l’informatique demande plus de préparation.

Les visas, conditions de travail et durées de séjour autorisées varient beaucoup d’un pays à

l’autre. Par exemple, en Australie, au Canada ou aux États-Unis, il te faudra obligatoirement

un visa de travail, qui peut être difficile à obtenir sans le soutien d’un employeur local.


Chaque pays a ses propres règles, et il est indispensable de connaître ces spécificités pour

éviter tout souci juridique une fois sur place. Être freelance dans le numérique, avec la

possibilité de travailler d’où tu le souhaites, ne te dispense pas des obligations locales en

matière d’exercice professionnel.


Partie 3 : Le statut à l’étranger


Il est important de bien comprendre les différents statuts que tu peux avoir en tant

qu'expatrié.


Le voyageur 


Le statut de voyageur s’applique si tu pars pour un court séjour, souvent à des fins

touristiques ou de loisir. Dans ce cas, tu conserves ton statut de résident dans ton pays

d’origine et ta couverture sociale ne change pas. Si tu dois travailler à l’étranger, tu as un

statut de travailleur.


L’expatrié travailleur détaché 


Si ton employeur t’envoie à l’étranger pour une mission, ton statut d’expatrié détaché te

permet de conserver tes droits sociaux dans ton pays d’origine, notamment pour la sécurité

sociale et la retraite. Tu continues donc de cotiser en France tout en vivant à l’étranger. Ce

statut est aussi accessible aux indépendants qui peuvent s’auto-détacher, le service de

mobilité internationale de l’URSSAF peut t’aider à faire le point.


L’expatrié travailleur salarié 


Si tu choisis de travailler sous contrat local, tu seras soumis aux lois du travail du pays

d’accueil. Cela implique également de cotiser au système de protection sociale local. Ces

démarches sont souvent prises en charge par l’employeur, mais il te faudra parfois les

compléter toi-même. A savoir, tu perds tous tes droits dans ton pays d’origine.


L’expatrié travailleur indépendant 


En tant qu’indépendant, tu devras gérer seul ton statut juridique et ta couverture sociale, en

t’aidant de l’URSSAF et du CLEISS. Selon les pays, les démarches pour s'enregistrer

comme indépendant et obtenir une couverture sociale peuvent être plus ou moins

complexes. Sachant qu’en tant qu’indépendant beaucoup moins de choses seront mises en

place pour toi par rapport à un salarié.


Si tu souhaites approfondir le sujet, International Santé offre plus de détails sur ces statuts

spécifiques.


La couverture sociale en expatriation


La santé 


La question de la couverture santé est un point important à anticiper pour une expatriation.


  • En tant que voyageur tu ne pourras pas bénéficier du système local de santé et la Sécu te couvre uniquement en cas d’urgence pour des séjours temporaires jusqu’à 90 jours.

  • En tant que travailleur avec un visa de travail temporaire (type digital nomade) il est plus que probable que tu doives souscrire une assurance santé privée pour la durée de ton visa.

  • En tant qu’expatrié avec le statut de résident permanent, tu pourrais avoir accès à l’assurance maladie locale, mais elle n’est pas toujours suffisante pour garantir une bonne prise en charge.


En Europe, la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) couvre les soins urgents dans

le secteur public local (aux conditions locales), mais il est recommandé de souscrire une

assurance voyage complémentaire pour accéder aux soins privés et bénéficier d’une

assistance rapatriement.


Un comparateur d’assurances santé internationale peut t’aider à faire le tri parmi les

différentes assurances voyage et expatrié qui sont à ta disposition ; en fonction de ton statut, tes besoins et durée de séjour.


La retraite


Cotiser pour la retraite est une question que tu peux te poser. En tant que salarié dans l’UE,

tes cotisations seront prises en compte pour ta retraite. Hors UE, cela dépend des conventions bilatérales entre la France et le pays d’accueil, mais celles-ci sont souvent limitées. Il est donc indispensable de te renseigner avant de partir.


Les autres aspects importants pour travailler à l’étranger


Le permis à l’étranger 


Si tu envisages de conduire à l’étranger, il est fortement recommandé de demander un

permis international avant de partir. Sa validité varie selon les pays, mais c’est une formalité

essentielle pour rester en règle.


La fiscalité 


La fiscalité en expatriation peut changer drastiquement. Il est crucial de vérifier les règles

locales, surtout si tu perçois encore des revenus dans ton pays d’origine. Les conventions

fiscales bilatérales peuvent te permettre d’éviter la double imposition.


Les assurances diverses


Enfin, il est important de t'informer sur les assurances locales obligatoires, comme

l’assurance pour ton véhicule, ton logement ou ta responsabilité civile. Certaines assurances

santé internationales incluent aussi des options de responsabilité civile (hors RC pro).



En anticipant bien la gestion du logement, du visa et de la couverture sociale, tu t'assures une bonne base pour une expérience réussie. Il ne te reste plus qu’à trouver la mission professionnelle de tes rêves et te lancer dans cette nouvelle aventure !


Avant de postuler, n'oubliez pas de checker les 7 erreurs à ne pas faire sur votre CV et bon voyage !

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